Archive pour MMORPG

Visite au Mont Venteux

Posted in Post-it with tags , , on 1 décembre 2010 by 56e

Ci-dessous le Mont Venteux tel qu’imaginé par Turbine pour leur jeu Lord of The Ring Online, et qui doit figurer dans tous les bons fan sites. Le lieu où Frodon fut blessé par les Nazgûl. Personnellement j’y suis allé pour ramasser une pousse de basilic de montagne pour un ragoût…

J’hésite entre trouver sympa cette série de quêtes épiques retraçant une histoire parallèle à celle de la Communauté de l’Anneau et trouver dommage d’y jouer un rôle aussi insignifiant. Ceci dit, j’en suis au Volume I Livre 3, cela devient peut-être héroïque par la suite ?!

An adventurer is me!

Posted in Jeux Vidéo with tags , , on 8 avril 2009 by 56e

So sexy !Aujourd’hui, nous allons parler d’un RPG minimaliste : The Kingdom of Loathing. Il se joue à partir du navigateur web et au tour par tour, sur une base journalière de 40 aventures à dépenser. Il est possible de conserver jusqu’à 200 aventures, ce qui permet de ne jouer que deux fois par semaine par exemple. Voilà pour les bases, inutile d’en dire plus. Maintenant si vous voulez défier le Bonerdagon du Misspelled Cimetary, si vous vous sentez prêt à maîtriser les arcanes de la Pastamancie et si vous ne craignez pas de vous déguiser en danseuse de harem goblin, retenez votre souffle, je vous emmène en plongée dans ce drôle d’univers.

hippy1La première chose qui surprend dans ce monde, ce sont les graphismes. Ici, pas de 3D ni de brouillard volumétrique. A vrai dire, pas de couleurs non plus. KoL, c’est avant tout un jeu dessiné par un gamin de 5 ans. Ce sont donc des personnages en fil de fer, des voitures – pardon, des bitchin’ meatcar – avec des grosses roues… Si ces dessins feront fuir plus d’un joueur (ceci dit, il y a largement plus moche), à l’usage cela confère au jeu un véritable charme et surtout, c’est parfaitement adapté à l’ambiance.

Paradoxalement, alors que le moteur du jeu est des plus simples (tout est décrit textuellement et toute action est effectuée au moyen de liens hyper-textes, ce qui donne un peu une impression de livres dont vous êtes le héros), les possibilités sont assez gigantesques : dresser des familiers, cultiver des champignons, capturer des pixels, invoquer des démons, faire cuire des tourtes, aller cueillir des fleurs dans le campement d’un autre joueur, … Le tout avec suffisamment de profondeur pour contenter le joueur occasionnel comme le hardcore gamer – il y a toujours quelque chose à faire, et toute la richesse de ce jeu se dévoile progressivement au fil de l’aventure.

The Disco Bandit boogies to and fro, hither and yon. Whence comes he? No man knows. Whither strikes he next? All men live in fear of him and his Moxie.Comme vous pourrez en juger, KoL c’est aussi et surtout un grand fourre-tout, rempli de clins d’œil plus ou moins explicites au cinéma, aux jeux vidéo, à la science-fiction / fantasy et à plein d’autres choses – même si malheureusement la plupart passent loin au-dessus la tête d’un francophone. Au niveau du jeu, il s’agit essentiellement de résoudre des quêtes et des énigmes dans la grande tradition du jeu d’aventure, en intégrant une logique complètement tordue propre aux Monkey Island et autre Leisure Suit Larry. Et à l’image de ces derniers, l’humour est omni-présent, que ce soit dans les classes (Seal Clubber, Disco Bandit), les monstres (les sabre-toothed goats ou les baseball bats), les items, les situations, …This is a bat with the body of a baseball. And the heart of a bad pun.

Difficile de décrire cette ambiance, le mieux est donc que chacun se fasse son idée. En définitive, si l’on arrive à passer outre le côté low tech, KoL est définitivement un grand jeu, drôle, accrocheur et sans prétention.

H comme holy trinity

Posted in Jeux Vidéo with tags , , , , on 12 mars 2009 by 56e

Non non, pas celle-là – rien de religieux là-dedans, rassurez-vous. Et pardon d’avance pour les nombreux anglicismes qui émaillent ce texte, malgré un souci d’accessibilité. Dans les MMORPG, la holy trinity se réfère à l’association d’un damage dealer, d’un tank et d’un soigneur. Partant du principe que dans un jeu à classes et en équipe, mieux vaut des spécialistes plutôt que des personnages polyvalents, cette combinaison s’est révélée au fil du temps particulièrement efficace. Au point qu’avec le recul, elle se retrouve absolument partout – qui a dit tous des clones.

Un exemple de tank tiré de Lord of the Rings Online : le guardianDétaillons un peu plus. Un damage dealer, c’est un type de personnage capable d’infliger beaucoup de dégâts, au prix le plus souvent d’une grande fragilité. Cela inclut par exemple les archers, forts à distance mais faibles au contact, ou les assassins, avec leur fameux backstab. Le tank, c’est tout le contraire : une classe spécialisée dans la défense. Que ce soit avec une armure lourde, un grand nombre de points de vie ou des capacités d’esquive, le tank a le rôle ingrat de prendre les baffes à la place de ses compagnons. Ce n’est pas si simple que ça en a l’air, puisque les adversaires préfèrent en général s’en prendre aux frêles personnages qui se cachent derrière lui. Un talent certain pour conserver l’attention des ennemis est donc requis. Pour finir, le soigneur heu… soigne tout le monde évidemment.

Le priest de World of Warcraft, classe de soin par excellence.Historiquement, on peut remonter jusqu’au jeu de rôle papier, à une période que les moins de vingts ans etc. Dans Dungeons & Dragons, le joueur pouvait incarner quatre archétypes : le guerrier, le magicien, le prêtre et le rogue. Les premiers MMORPG, que ce soit Asheron’s Call ou Everquest (mais pas Ultima Online), furent une transposition de ce système. Le rôle du rogue fut redéfini (de voleur à assassin), ainsi que celui du magicien – parce que pour tout le monde, un mage sans boule de feu ne vaut pas la peine d’être joué. La holy trinity était née. A l’époque, une quatrième tâche était d’importance : celle de puller. Un bon puller était capable d’attirer les monstres un par un ; un mauvais puller ramenait le groupe entier, ce qui signifiait généralement la mort pour tous (rappelons que cela signifiait un retour – nu – sur les lieux du combat pour récupérer son équipement).

La sorceress de Warhammer Online, damage dealer évidemment.Évidemment, il est toujours possible d’élaborer un style de jeu permettant une autre configuration. Notamment par les capacités de crowd control : si un monstre ne peut plus bouger, ou est aveugle, il ne peut plus attaquer – nul besoin de soins ou de tank dans ce cas. Pour des raisons évidentes, la holy trinity montre également très vite ses limites en Player versus Player. Néanmoins, le confort de jeu apporté par ce type d’équipe, sa simplicité même et sa popularité font qu’il sera difficile à l’avenir de sortir des sentiers battus. Un passage obligé pour tous les joueurs donc, à maîtriser pour pouvoir s’en affranchir.

Mais c’est quoi un Jellopy ?

Posted in Jeux Vidéo with tags , , on 1 mars 2009 by 56e

Cela faisait un moment que je voulais me mettre à un nouveau MMORPG. Deux avaient retenu mon attention : MU Online et Ragnarök Online. La possibilité d’incarner un marchand emporte ma décision, RO me voilà. Ce jeu, qui commence à dater, est passé en mode gratuit en décembre 2008. En 2D, avec des graphismes rappelant les RPG sur SNES du siècle dernier, il se démarque par une ambiance très manga. Pour ceux qui connaissent Dofus ou FlyFF, gratuit + ambiance manga = moyenne d’âge des joueurs à dix – douze ans. Même pas peur d’abord.

L'ignoooble Lunatic !Après la procédure habituelle d’installation / inscription, je peux finalement lancer le jeu. Un seul serveur de disponible, Chaos, avec dans les 900 joueurs. Pas si mal. Vient la création du personnage, réduite au strict minimum puis le tutorial. Le système de progression a l’air sympathique, puisque basé sur deux barres différentes. L’une sert à attribuer les points de caractéristiques, l’autre les points de skills, des capacités spéciales qui dépendent de la classe choisie. En effet, tout le monde commence novice mais au niveau 10 il est possible de choisir un métier (guerrier, voleur, mage, …).

Vous auriez trouvé vous ?!L'infâââme Poring !Une fois les épreuves de changement de job réussies, que faire ? Nulle part depuis mon arrivée dans le jeu je n’ai eu d’information sur le monde, sa géographie, les objectifs. Même dans un Dofus décrié pour son grand vide au niveau du backgroud, il y avait une trame de fond. Ici, rien du tout. Je cherche une quête quelconque dans la ville, fais le tour des NPC. Ah quand même : en échange de 10 Jellopy, 10 Clover et 10 Fluff, j’aurais un Mr Smiley. Évidemment, personne ne me dit ce qu’est un Jellopy, ni sur quel monstre ça se droppe. De toute façon, je ne sais pas non plus ce qu’est un Mr Smiley alors…

J'ai finalement eu mon Mr Smile - mouais...Ne reste donc que le monster-bashing, sans même une pseudo-quête à la FlyFF (du genre ramener 10 drops d’un même monstre) pour se motiver. Je n’ai rien contre le farming, mais qu’il intervienne dès le début du jeu en tant que seul et unique principe ludique, cela n’augure rien de bon. Bon, je râle mais je n’ai sans doute rien vu. Peut-être qu’il faut jouer en équipe après tout. J’oubliais : ici règnent les oOo-Naruto et autres le-boss-du-jeu. Et naturellement, le craft (enfin, parlons plutôt d’amélioration d’items pour ce que j’en ai vu) et le PvP ne sont pas destinés à un joueur débutant.

Monster-bashons...Au final, si je devais dresser un bilan des quelques heures que j’ai passées dans le jeu, j’ai peur d’être horriblement négatif. Graphismes quelconques et vieillots, gameplay ennuyeux et répétitif, background et scénarisation inexistants… Ouch ! Si ça se trouve, le jeu est très intéressant à plusieurs, ou à haut niveau, ou lorsqu’on le connait un peu mieux tout simplement. Mais pour un débutant, Ragnarök Online est tout sauf attrayant, et ne donne absolument pas envie de s’y investir. Dommage. Y rejouerais-je ? Heu… J’avais pas un autre jeu à essayer ?

T comme twinking

Posted in Jeux Vidéo with tags , , on 26 décembre 2008 by 56e

Bienvenu dans la petite encyclopédie illustrée du jeu vidéo. Aujourd’hui, nous allons aborder un aspect méconnu des MMORPG, celui du twinking. Nous pouvons tenter de le définir ainsi : il s’agit d’équiper un personnage, le twink, avec des objets dépassant de loin son niveau. Il s’agit donc d’une démarche d’optimisation, que ce soit dans un but de power leveler (pour faire vite, aider à progresser plus rapidement) d’autres personnages, de PvP (Player vs Player) ou tout simplement pour profiter d’une zone de jeu réservée à une tranche de niveaux. C’est un “sport” assez répandu sur World of Warcraft à ce qu’il paraît. Ne connaissant pas du tout ce jeu, nous allons plutôt nous pencher sur le jeu ayant inventé le twinking, Anarchy Online.

Pour vous donner un exemple de ce qu’il est possible de faire à AO, un twink niveau 60 peut lancer un sort d’invocation niveau 185. Un twink niveau 15 peut avoir des implants niveau 90, un fusil niveau 70, … choses qu’un personnage normal n’acquiert grosso modo pas avant son niveau 50–60. Les possibilités sont donc énormes. Pourtant la création d’un tel personnage n’est pas à la portée du premier joueur débutant venu. Planifier chacune des étapes, réunir les différents sets d’équipements temporaires, collecter les buffs nécessaires, … Tout cela demande un investissement conséquent, que ce soit en temps ou en argent virtuel. C’est donc une activité généralement réservée aux joueurs expérimentés, ayant acquis une bonne connaissance des mécanismes du jeu.

Pour autant, il n’est pas nécessaire d’avoir le meilleur twink possible pour s’amuser. Même avec un twinking “modéré”, le gain de puissance en PvM (Player vs Monsters) en fait quelque chose de tout à fait jouissif. C’est ce qui m’a décidé à me lancer dans l’aventure, mon personnage principal étant pourtant loin d’être haut niveau, riche ou bien entouré. Au terme d’une semaine de réflexion / planification / rassemblement des objets nécessaires, le twink fut terminé en un week-end : Ditmar, enforcer niveau 15 est maintenant équipé d’implants 70–75, et porte une épée énergétique niveau 41.

Ce qu’on pourrait résumer par : toujours la même tête d’abruti, mais l’arme est plus grosse. Assez fun d’ailleurs d’aller chasser le dinosaure, le robot fou ou le mutant à coup d’épée à deux mains. Un autre exemple à droite, Karlstad (du nom d’une gamme de mobilier Ikea), meta-physicist niveau 10, créé uniquement pour pouvoir exploiter une arme bien fun (oui oui, c’est bien une chaise dont il s’agit). En bref, le twinking offre des possibilités variées et intéressantes pour peu que l’on s’y investisse, et permet de renouveler agréablement le plaisir d’un jeu.